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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 09:13

porte-sur-le-chemin.jpgSi vous aussi vous n’avez jamais entendu un « je t’aime », alors ce texte est fait pour vous...

 

Oui, nous avons tous souffert du manque d’amour de nos parents, étant petit.

L’un a gémit au fond de son lit, simulant la maladie, la douleur, pour attirer l’attention.

L’autre a fait la tête dans l’incompréhension totale, attendant par là qu’on aille le chercher, le consoler, lui dire qu’on l’aime. En vain.

  

Nous n’avons pas été aimés comme nous l’aurions voulu.

Nous n’avons pas été aimés comme il le fallait, comme nous l’entendions.

Trop peu, de façon rustre ou rudoyante.

Parfois des gifles, des coups.

Des mots blessants.

De manière trop étouffante, trop envahissante, trop écrasante.

Pas assez dans le respect de notre petite personne.

Pas assez dans la compréhension de nos états d’âmes d’enfants.

 

Et du coup nous avons culpabilisé d’accuser ce parent.

Culpabilisé de trouver cet adulte trop peu aimant, trop pris par ses propres affaires pour regarder cet autre, nous, petit enfant en demande d’amour, en attente de mots, en demande de vie.

Culpabilisé de l’avoir trouvé, ce père ou cette mère, trop blessant, trop lourd, pas assez sensible pour comprendre notre douleur, notre attente.

Meurtri de l’avoir senti en demande, ce parent, à notre place d’enfant. Et du coup nous avoir mis sur le dos le rôle d’adulte, trop tôt.

 

Ado, puis adulte, nous avons traîné cette première blessure d’amour comme un fardeau, comme un handicap.

Nous avons reporté sur l’autre, le partenaire, le conjoint, ce trou béant d’amour, lui reprochant de ne pas vouloir, ne pas pouvoir le combler.

 

Sommes-nous aimants, sommes-nous aimables ?

 

Las, nous nous sommes tournés vers des thérapies de mieux-être, psycho ou autre. Pour comprendre que ce gouffre affectif, il n’y avait qu’une seule personne capable de le combler.

Nous.

Mais nous ne pouvons pas y arriver tout seul.

Et c’est là que le bât blesse… pour ceux qui se disent athées*.

Si l’on ne croit en rien, comment entendre que seule la Puissance de Vie (la séphira Kéther pour la Kabbale) peut nous aider à réaliser cet amour de soi, où nous sommes entendus, compris, pardonnés et aimés au-delà de tout ?

Si l’on ne croit en rien, comment comprendre que seul l’Esprit de Tout Ce Qui Est (Great Spirit pour les indiens) a toujours été près de nous, bienveillant et aimant ?

 

Cet Amour infini, au-delà de toute religion - et peu importe le nom qu’on lui donne - fait le chemin avec nous, depuis notre naissance, et même avant.

Il n’est pas vérifiable scientifiquement, il n’est pas palpable mais sa puissance inouïe nous surprend toujours plus, nous fait frémir de bonheur.

 

L’enjeu est de reconnaître cette Puissance de Vie en nous et autour de nous, chez tout être  vivant qu’il soit humain, animal, végétal ou minéral. Elle nous apprend le respect, la gratitude et l’amour. De soi d’abord. Des autres ensuite. Mais oui ! Croyez-vous aimer de manière harmonieuse et épanouie, si vous n’acceptez pas cette Beauté en premier lieu en vous ? Cette vibration qui pulse aux tréfonds de votre âme, dans votre cœur, dans votre ventre ? Et qui fait que vous pouvez vous aimer enfin, avec vos grandes et petites faiblesses, avec vos immenses et minuscules forces !

 

Tremblez devant tant de Beauté !

Vibrez devant tant d’Amour !

Frémissez devant tant de Vie !

 

Elle est là, qui vous attend, au plus profond de votre âme. Elle est reconnaissable. C’est celle qui vous dit ce qui est fou, ce qui est insensé, ce qui est bon et juste pour vous. Elle est juste à côté de cette voix qui vous dicte le raisonnable, le politiquement correct, le « il faut que », le « je dois »…

Tout à côté.

 

Vous la reconnaissez ?

 

Continuons à avancer vers elle, malgré tout.

Tous les jours un peu plus, tous les jours un peu mieux.

Avec persévérance, avec confiance.

Avec foi.

 

Mille baisers de Lumière mes amis.

 

Nath 

 

* Bien que j’ai rencontré des personnes qui se disaient athées, et qui avaient une foi en la Vie incroyable !

 

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 09:45

Ciel.jpg

Salut papa. Deux mots, tous simples, murmurés en ce début d’hiver alors que l’année vit ses derniers jours. Deux mots murmurés sous un ciel gris par un après midi de décembre, et un froid qui mord à travers les manteaux. Nous devons être à peine plus chauds que toi, papa. Nous, ta famille, les amis, les voisins, tous ceux qui ont tenu à t’accompagner une dernière fois dans ce cimetière. Je jette ma rose rouge qui tombe bien alignée dans l’axe de ton cercueil. C’est curieux comme nous nous attachons parfois à des détails, je serais presque heureux que ma rose soit « bien tombée ».

 

« Ton père nous a quitté cette nuit ». Quelques autres mots, par lesquels, le dernier acte de ta vie s’est terminé. Ils sont prononcés avec douleur au téléphone le lendemain de noël par ma mère, ta femme depuis 1946. J’écoute un peu comme si elle me faisait un compte rendu ne me concernant pas directement, un peu détaché. Ah ces vieux réflexes d’homme mal placés qui nous collent au corps et au cœur. Ou serait-ce tout simplement une manière de ne pas accepter la vérité, pas tout de suite, histoire de gagner encore un peu de temps. Je ne pleure pas, cela viendra plus tard. Je respire de grandes bouffées d’air et je souffle. Et puis, je reprends avec tristesse mon occupation interrompue par le téléphone en attendant le retour de Nathalie.

 

Surpris ? Oui et non. Mon père allait avoir quatre vingt dix ans. Et jusqu’à ses dernières années, il n’avait jamais connu de médecins ou toute autre profession médicale de près ou de loin. Malgré tout, conscient des réalités de la vie, je savais qu’un jour ou l’autre son âme repartirait d’où elle était venue. Alors je me préparais à cette nouvelle fatidique. Chaque anniversaire, chaque noël étaient du temps de gagné même si nous ne nous voyions pas beaucoup. Et puis après de longs mois sans visite, je le revois début décembre et là il n’est plus que l’ombre de lui-même. Il n’est pas malade, il est fatigué. Il se déplace avec grandes difficultés, sourd depuis longtemps, il vit maintenant totalement dans son monde, me reconnaît à peine. Son regard est pourtant toujours présent mais je ne peux pas dire s’il est rieur ou triste, sans doute les deux à la fois. Et que voit-il ? Ce qui me frappe le plus, c’est sa fragilité, il suffirait d’un simple souffle d’Eole pour le faire tomber. Il ne lève plus les pieds comme si la vie représentait un fardeau trop lourd sur ses épaules devenues trop frêles. Et pourtant en son temps, mon père avait été un héros. Mais ne le sommes nous pas tous, à notre niveau ? A la guerre, en se portant au secours de camarades sous le feu de l’ennemi, mais surtout en élevant quatre enfants avec ses moyens. Quatre enfants qui ont toujours mangé à leur faim. C’est vrai. Mais mon père a été plus nourricier que père « paternel ». En ce temps là, à la sortie de la guerre, passé l’euphorie de la libération, des effusions des retrouvailles, le temps de la reconstruction s’était rapidement imposé. Vivre, rebâtir, manger. Certes, nous n’avons manqué de rien vu de l’extérieur et je l’ai longtemps cru. Aujourd’hui avec mes propres thérapies et mon métier, je me rends compte qu’il nous a manqué l’essentiel pour un enfant, la preuve d’amour de ses parents. Ne vous méprenez pas, je ne juge pas, je ne fais que reconnaître une vérité que j’ai appris à accepter. Mon père et ma mère nous aimaient, nous n’avons pas été jetés dans la rue, délaissés, mais nous n’avons pas été embrassés dans tous les sens du terme, secondés, reconnus comme un enfant peut le souhaiter. Je n’ai pas non plus souvenir d’avoir joué avec mon père. Pas de regrets ni de reproches, c’était l’air du temps, les pères travaillaient, rentraient fatigués, les mères nous faisaient réciter les devoirs et au lit ! Il est souvent dit que l’on ne nous apprend pas à être parent mais comme c’était vrai à l’époque !

 

Et puis mon tour vint d’être père, d’être inquiet mais surtout heureux de l’être. J’ai aussi compris la difficulté de l’être, « agir pour le bien » de ses enfants, du moins avec notre vision du moment qui n’est pas la leur et qui n’est plus la nôtre plus tard. Difficile le métier de parent…

 

Nous sommes là, nombreux sur le trottoir devant le parvis de l’église à attendre l’arrivée de ton corbillard. Lorsqu’il est enfin garé, j’ose à peine regarder ton cercueil que les quatre porteurs semblent soulever sans effort comme si ton corps n’était déjà plus qu’une brume vaporeuse, de l’énergie pure. Je ne sais même pas si l’église est froide ou pas. La dernière cérémonie à laquelle j’ai assistée dans ce lieu est ma communion, cela ne date pas d’hier. Un autre âge, une autre émotion… Tiens des souvenirs de vacances me reviennent, des discussions animées, certaines passions partagées lorsque j’étais jeune adulte, quelques instants rares mais privilégiés se bousculent dans mon esprit…

 

Ton cercueil est maintenant posé sur deux tréteaux, devant l’hôtel. Excuse moi papa, je ne peux pas encore le regarder, c’est trop tôt, trop difficile. Je regarde droit devant moi, en évitant soigneusement de tourner le regard vers la gauche, vers toi. Mais comme aurait pu chanter Brel, « dire qu’il n’y a même pas de curé ». Même si je n’ai plus besoin d’être catholique pour ressentir le Divin en moi, je suis triste devant une telle tragédie. Ne plus être capable d’honorer dignement la demande d’un des siens par un vrai rituel sacré, est pour moi la pire preuve du naufrage d’une religion. Bien sûr papa, nous sommes là quand même, je vais même lire un texte pour toi. C’est d’ailleurs le moment. Je serre les dents et je souffle en même temps que je me lève. Je longe ton cercueil en visant les marches de l’autel. Tiens c’est amusant, j’avais toujours envie d’y aller lorsque j’étais petit. Je ne vois même pas la foule devant moi. Je ne trouve pas mes lunettes, je ne pensais pas avoir autant de poches dans un seul vêtement. Chacun attend en silence. J’essaye de garder mon calme, ma concentration. Je ne vois que des têtes anonymes, je ne peux regarder personne. Je les trouve enfin, les pose calmement sur le nez et je lis en faisant attention aux liaisons, à la prononciation comme à l’école. Les bouées auxquelles nous nous raccrochons sont souvent étranges mais tellement significatives. Je dois redescendre les marches, je regarde où je mets les pieds, je rejoins ma place, c’est fini. D’autres personnes prennent la parole et puis la cérémonie touche à sa fin. Dire que tu n’as même pas d’éloge funèbre. De nouveau, ta dernière demeure s’élève facilement sous l’impulsion des quatre porteurs. Nous te suivons dans l’allée centrale, je suppose que les cloches sonnent.

 

Dernière épreuve, le cimetière. Nous te suivons, toi motorisé si j’ose dire et nous à pied. Il fait froid. Il y a un petit vent et les nuages sont bas un peu comme pour former une sorte de cocon au dessus de toi. Et puis, de loin, je te vois disparaître dans ce trou. Ils remontent les sangles. Des roses sont distribuées à chacun d’entre nous. Elles t’accompagneront lors ton dernier voyage. Un dernier regard, la rose posée dans le même alignement que toi. « Salut Papa ».  

 

Bien sûr, il y a ce que nous savons, nos certitudes, nos croyances. J’ai déjà développé dans un article précédent ce qu’est pour moi le cheminement de l’âme. C’est tellement facile d’expliquer ou de parler en général. Mais lorsque nous sommes touchés au fond de notre être, nous pouvons alors nous retrouver devant le miroir, face à nous. Dois-je être accablé par la mort de mon père, inconsolable, joyeux pour lui, pour son âme, dois-je penser à moi, aux autres proches, faut-il être politiquement correct ? Aujourd’hui parce que j’ai longuement réfléchi avant d’écrire ces lignes, je peux dire qu’il faut être Soi.

 

J’ignore si mon père a accompli les buts qu’ils s’étaient fixés, s’il a été vraiment heureux, malheureux, s’il avait rêvé d’une autre vie. Il n’y a que lui qui aurait pu répondre, comme chacun d’entre nous d’ailleurs. Je n’étais pas toujours d’accord avec lui, peut-être l’ai-je déçu, parfois empli de fierté, sans doute un peu les deux à la fois, selon les moments. En fait, ce n’est plus très important. Son âme s’est incarnée dans un bébé en 1921 parce qu’elle avait des choses à comprendre, à travailler. La mienne l’a choisi pour partager toutes ces années avec lui, pour apprendre de lui, recevoir un héritage, parfois plus ou moins lourd à porter (comme tous nos héritages transgénérationnels). Peut-être lui ai-je aussi appris. Qui sait ? Mais n’oublions pas que nos âmes ont choisi, donc… La tristesse que j’éprouve est toute naturelle même si je pense sincèrement qu’il est plus heureux aujourd’hui que lorsque chaque jour emportait une petite part de plus de faculté et de conscience. J’ai plus été choqué de le voir tel qu’il était devenu que par sa mort brutale que je considère libératrice. Alors aujourd’hui, j’aide son âme à retrouver cette lumière divine, cette essence dont nous gardons tous la nostalgie au fond de nous toute notre vie. Les rôles sont inversés, j’essaye dans la mesure de mes moyens de lui servir de guide par mes méditations, par mon amour et ma certitude en l’éternité de l’âme.

 

Tu vois Papa, des choses importantes manquaient lors de ton enterrement, le Sacré sans quoi rien ne peut se faire et un bref historique de ta vie. J’ai comblé l’absence du sacré par une méditation particulière et pour ton éloge, j’ai parlé un peu de toi ici et beaucoup ailleurs. Les manques sont réparés. Je sais que tu es monté maintenant et pour finir je dirai ce que je ne t’ai jamais dit sans doute : « je t’aime Papa, à un de ces jours. »

 

                                                                                              Jean

                                                                                        

PS : Désolé si cet article peut sembler hors sujet. Je voulais juste partager ma tristesse avec vous qui, si vous êtes sur ce blog, me comprenez forcément. Mais surtout que la mort n’est pas une fin, que notre âme nous survit riche de tout ce qu’elle apprit. Et que toute la tristesse légitime que nous pouvons ressentir ne doit pas nous empêcher de laisser partir l’Autre. Et, par amour de l’Autre justement, nous devons faire en sorte d’entretenir son souvenir mais dans la justesse et non l’adulation. 

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