Huile de millepertuis

Bonjour à tous.

La saint Jean (Baptiste) approche et à cette date (24 juin) tout spécialement, l’occasion de préparer l’huile de millepertuis (hypericum perforatum). Préparée ce jour-là, elle n’en sera que plus efficace. Ses autres noms « herbe de saint Jean », « herbe aux piqûres », « herbe aux mille trous », « herbe du diable » etc nous donnent rapidement une idée de ses fonctions possibles et comment la reconnaître. Au moyen âge, d’après les « savants » de l’époque, la « chasse diable » permettait d’éloigner diable, sorcières, mauvais esprits etc.

En fait, cette plante possède des propriétés antidépressives et lorsque l’on sait qu’à cette époque les troubles mentaux étaient considérés comme des manifestations maléfiques, on comprend mieux ce nom de chasse diable. Plante très efficace pour les états dépressifs, ramenant le soleil qui nous manque l’hiver, elle fut rapidement interdite pour risque d’interactions avec des médicaments. Aujourd’hui bien sûr, elle entre de nouveau dans la composition de remèdes sous… monopole pharmaceutique.

Nous vous laissons le soin de consulter les pages descriptives et précises de vos livres ou sur internet afin de déterminer avec précision à quoi ressemble cette plante solaire. En deux mots malgré tout, ses fleurs très jaunes rappellent l’astre et ses petites feuilles sont percées de mille trous… ou presque. 

Voici - pour un usage externe - une préparation très simple qui a traversé les siècles. Ce baume appelé « huile rouge » doit son nom à la couleur donnée à l’huile par un colorant contenu dans la plante : l’hypéricine. A ce sujet, attention lorsque vous la cueillez ! En effet, par la photosensibilisation, vos doigts risquent fort de se tacher de brun rouge. De même et pour les mêmes raisons, il est important de ne pas s’exposer au soleil pendant un traitement avec du millepertuis ou/et après s’être enduit. Ceci dit, ce baume traite les maux quotidiens comme les brûlures, plaies, engelures, crevasses, douleurs, lumbagos, coups, etc. Il s’emploie localement et éventuellement de manière répétée (toujours en fuyant le soleil après bien sûr).

Passons à la préparation. Remplissez un pot à confiture de fleurs fraîches. Pour les puristes, la puissance de votre baume sera augmentée si vous le faites pendant les énergies de la saint Jean. Les fleurs doivent être coupées et stockées sans contact avec du métal et avant le lever du soleil. Désolé, il faudra se lever de bonne heure… Pour les moins matinaux ou les plus fatigués, essayez quand même de les cueillir au moins le matin et sans métal. Inutile de répéter bien sûr qu’il faut faire cette cueillette en conscience, en remerciant la plante des bienfaits qu’elle va nous apporter et encore mieux, l’accompagner de vos mantras préférés. Une fois le bocal rempli de fleurs, versez sur elle une huile (bio) de votre choix, pépins de raisin, olive, tournesol… A partir de là, croisez les doigts car c’est au soleil de faire son office. Laissez le bocal et son contenu au moins deux semaines au soleil, et peut-être même trois ou quatre en fonction de l’assiduité de sa présence. Entre temps, l’huile prend au fil des jours une belle couleur rouge. Filtrez. Vous pourrez conserver cette précieuse préparation maximum deux ans. Si vous le désirez, vous pouvez aussi rajouter 1/1000^ème d’huile essentielle de lavande qui outre une stabilisation accrue, augmente les propriétés vulnéraires, apaisantes et anti-inflammatoires.

Le millepertuis est donc une fleur importante et son utilisation sous ses formes naturelles ou préparées en « laboratoires », offre de multiples possibilités pour nous soulager de brûlures, bronchites, asthme, dépression etc. A chacun de trouver sa façon de l’employer en prenant bien garde toutefois à son usage lors d’un traitement déjà en cours.

A bientôt et n’oubliez pas, le matin de la saint Jean, avant le lever du soleil…

Jean