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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 09:43
Samain

Bonjour à tous. Cela fait un petit moment que tout à l’organisation de nos nouveaux stages, nous ne prenons plus le temps d’écrire de nouveaux articles. Nous avons l’intention en 2015 de reprendre ce temps, tant pour écrire que pour faire de nouvelles vidéos. En attendant, revoici un article (déjà paru) consacré à cette fin d’octobre et début novembre et… non ce n’est pas une fête américaine !

A cette époque de l’année, les médias (et les commerces) n’ont que le mot « Halloween » à la bouche dans toutes ses déclinaisons possibles. Enfin, par-ci par-là, avons-nous pu entendre parler de Samain, la fête qui en est à l’origine. Voilà malgré tout un aspect positif à ce déballage commercial.

Samain (Samhuin) ou Semonios pour les gaulois marque la fin de l’été et le commencement d’une nouvelle ère. Il suffit de regarder autour de nous. Les feuilles orangées ou rougeoyantes tombent seules ou au gré du vent, même si la température reste généralement clémente pour la saison. Les premiers flocons ne vont pas tarder à apparaitre, les bêtes désertent les pâturages pour retrouver leur abri hivernal. Cheminées et poêles s’allument peu à peu dans les foyers. L’été a bel et bien quitté la vieille Europe pour aller chauffer l’autre côté de la Terre Mère. Doucement, nous nous enfonçons un peu plus dans l’obscurité, dans le froid, la nuit. Et même, si nous n’avons plus les mêmes peurs que nos ancêtres lointains, la nuit reste mystérieuse et inquiétante pour de nombreuses personnes qui seraient tout à coup jetées dans l’inconnu, en pleine nature. Est-ce pour exorciser cette crainte des esprits que nous remettons au goût du jour cette tradition ?

Cette nuit si particulière car hors du temps humain, voit les portes des tertres s’ouvrir et le monde du Sidh (celui des dieux et des défunts) communiquer avec le mondes des vivants. Ainsi les défunts non réincarnés peuvent revenir retrouver les personnes ou les lieux qu’ils ont connus lors de leur vie précédente. C’est pour cette raison que les portes restaient ouvertes et une place à table, libre. C’est aujourd’hui transformé en collecte de bonbons…

La nuit de Samain marque un changement de saison, une nouvelle ère. Nous passons de la lumière à l’obscurité. A l’époque celtique, sa célébration était liée à la Lune, ainsi sa date, fluctuait d’une année sur l’autre. Dès lors récupérée par le christianisme en fête de la Toussaint, elle fut condamnée à une date précise. Chaque individu de la communauté se devait d’être présent au banquet sous peine de mort. On y retrouvait les trois classes de la société (sacerdotale (les druides), les guerriers et les artisans). La veille, les feux des foyers étaient éteints pour marquer la fin de la période précédente. Puis les druides allumaient un grand feu sacré où chacun prélevait quelques braises afin de rallumer l’âtre familial qui protégera le foyer jusqu’à l’année suivante.

Voilà en quelques mots, la signification (historique) de cette fête sacrée qui marque un changement radical dans notre façon de vivre. Nous ne sommes pas encore en hiver mais déjà la période d’introspection pointe le « bout de son nez ».

Jean

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 09:49

 

Fête BeltaineBonjour à tous.


Le 1er mai n’a pas toujours été la fête du travail. Il y a longtemps, à l’époque celtique, existait une autre fête bien plus symbolique et spirituelle : la fête de Beltaine, qui signifie « feu de Bel ». Cela fait référence, vous l’avez deviné, au dieu Bélènos, c'est-à-dire « le brillant ». Bélènos étant un dieu de la médecine, il ne faut pas voir « le brillant » comme un dieu solaire mais plutôt comme la preuve d’une évolution.

 

Cette fête à l’origine, est issue d’un mode de vie pastorale. En effet, elle marque le moment où l’on ouvre grand les portes des étables et des bergeries afin d’en faire sortir les troupeaux. Ceux-ci sont alors purifiés en passant entre deux grands feux. La lumière a enfin vaincu les ténèbres et l’été est là (ne nous fions pas aux saisons actuelles…). En Irlande, de grands feux étaient visibles de toutes les collines mais le plus important, était celui allumé par le roi d’Irlande lui-même sur la colline de Tara.

 

Beltaine est le pendant de la fête de Samain (1er novembre). Mais c’est aussi la saison des amours qui par la fusion des polarités dans la nature, nous aide à harmoniser nos aspects féminin et masculin. Le jeune dieu atteint la maturité et désire la déesse. Ainsi s’allongent-ils dans l’herbe verte et procréent. De ce fait (pour les humains), cette journée est celle des unions qui à l’époque durent un an et un jour. Si le couple décide à ce terme de rester ensemble, ils le font pendant trois ans puis leurs vœux de fidélité peuvent être renouvelés tous les sept ans. Dans le cas contraire, les enfants issus de couples séparés sont alors élevés par la tribu toute entière. Plus tard, les adolescents vivent des rites de passage pour devenir adultes. A une ère plus tardive, les chrétiens scandalisés par ces pratiques ancestrales, décident de faire table rase en dédiant le mois de mai à Marie, transformant ainsi un hymne à la vie par une célébration de la virginité et de la chasteté…    

 

Toujours dans la mythologie celtique, c’est le jour où les dieux accostent en Irlande et brûlent leurs navires afin d’être certains de rester sur place. Ce jour représente symboliquement la foi en son avenir et sa destinée ainsi que son plein engagement dans une action particulière.

 

Enfin, la cueillette du muguet prend sa source dans l’ancienne tradition de récolter des rameaux afin de protéger les étables, maisons et champs.

 

Comme vous le voyez, Beltaine est bien plus qu’un jour férié…

 

Jean

 

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 09:20

 

Trou-hutte-de-sudation.jpgDans les caprices de la météo et après la neige du matin c’est un timide rayon de soleil qui nous attend en ce lundi froid et rigoureux.


Nous avons commencé à préparer la hutte de sudation à l’initiative de notre amie Marie-Christine.


Le trou a été pré-creusé.
C’est qu’il en fallait, des bras, des pelles, des pioches et même des barres à mines car sur le causse, la pierre est présente partout !


En me baissant pour nettoyer le sol,
En me courbant pour ramasser les pierres de lave,
J’ai réalisé que j’aimais cette terre.
J’aime la toucher sous mes doigts nus,
J’aime sentir son odeur d’humus,
J’aime ramasser le bois.



Le geste ralenti, il devient sacré.
L’âme s’apaise, elle se reconnecte avec le Tout.
Le rythme redevient Un avec la Terre-mère.


L’unité se réalise avec les autres travailleurs.
Christophe, Céline, Marie-Christine, Jean, Nathalie,
Tous sont présents dans le même effort,
Tous sont unis pour et par la même tâche.
Ensemble, l’accomplissement s’unifie
Pour ne faire plus qu’une seule et même Présence avec cette Terre qui nous accueille.
Pour ne faire plus qu’une seule et même Présence avec ce Ciel qui nous bénit.


La hutte est déjà là, dans nos cœurs.
Elle vous accueillera avec le feu du cœur, dans la joie du partage.


Puissent nos vies se relier à l’essentiel,
Puissent nos âmes se fondre dans l’Esprit de Tout ce qui Est,
Afin d’avancer dans le Souffle de la Vie,
Celui qui nous fait vibrer, nous rend vivant.
Celui qui respire à travers nous.


Nathalie 

 

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 16:59

 

Imbolc.jpgBonjour à tous.

Le 1er février marque la première fête celtique importante de l’année : Imbolc. A mi-chemin entre Samain (déjà vu au 1er novembre) et Beltaine (1er mai), cette date indique l’inversion du cycle naturel, qui passe de la descente à la remontée du soleil. Le froid de février purifie la nature mais déjà, la vie renaît au fond des campagnes. Les nids se bâtissent et les agneaux naissent. La vieille femme, « la Cailleach » qui représente l’hiver, se transforme en jeune épouse « la Belle Femme de février ». Tout d’abord fragile, celle-ci se renforce chaque jour un peu plus de la même manière que se renforce l’ardeur de l’astre solaire.


A l’époque celtique, les druides célèbrent la « Déesse Mère ». C’est la fête de la fécondité, lunaire et féminine. Ensuite, la religion chrétienne attribuera le 2 février à la purification de la Vierge et la présentation de Jésus au temple de Jérusalem.


Imbolc est aussi le jour de Bride dans l’ancienne Irlande. Plus tard, cela devient le jour de Brigit (Brigid ou Bright ou Bride etc…). Cette déesse est la fille de Dagda, le dieu qui trône au somment du panthéon celtique. Brigit déesse de sagesse, est une grande protectrice du peuple. Elle est reconnue comme une triple déesse : tout d’abord par les poètes pour ses propres poésies de grande valeur, indissociables chez elle de la divination et des oracles. Elle est aussi déesse de la forge et de la médecine. Des rivières portent son nom et ses trois animaux totems, deux bœufs et le roi des sangliers sauvages ont donné le leur à des plaines dans différents comtés. Ces animaux poussaient des cris d’alerte si l’Irlande était menacée, ce qui fait de Brigit, la véritable déesse Mère protectrice de ce pays.


Avec l’arrivée du christianisme, la seule façon de faire oublier cette encombrante divinité est de la transformer en « sainte Brigit ». C’est chose faite avec une fille de druide censée être née en 453. Celui-ci a la vision que son enfant devra s’appeler comme la déesse. Selon la légende, l’accouchement eut lieu à l’aube en traversant un seuil, ce qui veut dire ni à l’intérieur, ni à l’extérieur. L’aube dans la tradition celtique est un temps et un lieu à peine perceptible où les différents mondes (vivant et au-delà) communiquent et où des évènements magiques peuvent se produire. Sainte Brigit est aussi comme la déesse celtique, étroitement liée aux animaux et notamment les vaches. Un jour devant nourrir sept évêques arrivés à l’improviste à l’abbaye de Kildare, à court de nourriture, elle prie pour trouver une solution. Alors des anges lui conseillent de traire les vaches (la quatrième fois de la journée) et celles-ci lui donnent tant de lait, que les pots débordent dans les pâturages de Leinster et forment « le lac de lait » encore appelé ainsi aujourd’hui.


Nous retrouvons là encore le caractère de « mère nourricière ». 


A bientôt.

Jean

 

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 14:34

Galette-et-couronne.jpgBonjour à tous.

Après le temps des réunions de familles pour célébrer le sacré (je ne parle pas des repas (g)astronomiques où s’achève le calvaire de milliers d’oies et canards), voici une nouvelle célébration, celle de la galette des rois.

Au IVème siècle de notre ère, l’église décide de faire oublier les saturnales romaines (comme le nom l’indique, célébration du dieu Saturne) en les remplaçant par l’épiphanie le 6 janvier. Peu avant déjà, la célébration du « Sol Invictus », le solstice d’hiver païen est devenu noël chrétien et naissance du Christ. L’épiphanie du grec : « manifestation »  «apparition »,  marque la fin d’un cycle de douze journées et l’augmentation maintenant bien réelle de la durée du jour. C’est l’apparition de « la Lumière ».

« Accessoire » indispensable du 6 janvier : la galette. A l’origine, celle-ci rappelle le disque solaire par sa forme et sa couleur. La fête reste malgré tout proche de la divination par la recherche de la fève. Cette légumineuse qui, selon les anciens, possède des pouvoirs magiques, symbolise le soleil naissant, embryonnaire. D’où depuis très longtemps, le remplacement de la fève (légumineuse) par une « fève » en forme de bébé ou de poisson, deux symboles d’embryon.

Mais avant « l’ère » de la galette, il existait déjà une célébration, celle de la déesse « triple ». Dans les traditions anciennes, les divinités étaient souvent représentées par trois, en Irlande, Lugh, Dagda et Ogma (Ogmios pour les gaulois, étymologiquement « le chemin » et qui semble dans la tradition relier la terre et le ciel) ou chez les gaulois, Taranis, Teutatès et Esus. Ces trinités pouvaient aussi représenter les castes de la société indo-européenne comme la déesse Brigitt fêtée à la fête d’Imbolc, pardon, je veux dire sainte Brigitte à la chandeleur… Elle symbolise à elle toute seule la classe sacerdotale en tant que déesse de la poésie et de l’inspiration, la classe guerrière en tant que protectrice des rois et des guerriers et la classe des pasteurs et artisans comme déesse des techniques.  Nous aurons l’occasion de lui faire honneur le mois prochain. Ainsi, la trinité est-elle omniprésente tant par les personnages, les rituels ou les objets comme le triskell par exemple dans notre culture.

Revenons à « notre » trinité de ce mois, les rois mages. Bien qu’apparaissant dans l’évangile de Matthieu, selon les historiens, ils n’auraient jamais existé. D’un point de vue ethnologique, ils représentent les trois courants de population connus à ce moment-là, l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Ils symbolisent le message universel du christianisme tourné vers les peuples païens. Toutefois, dans tous les cas, nous ignorons encore l’origine réelle de ces « rois » mages. Malgré tout, l’Eglise a « inventé » leurs reliques au XII siècle qui se trouvent maintenant à Cologne.

En même temps, au-delà de la réalité historique, je pense qu’il est plus important de retenir l’idée d’universalité. Peut-être que Balthazar, Melchior et Gaspard ne font qu’annoncer le jour où tous les peuples se rejoindront dans un message de paix et un but unique, toute religion mise à part, bien entendu.

Jean

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 20:24

 

Feu.jpgBonjour à tous.

 

Bien plus ancienne que nos illuminations et chants de noël dans les rues, la véritable bûche de noël est une tradition ancestrale. De nos jours, celle qui est le plus souvent présente dans nos foyers est plutôt givrée ou en pâtisserie mais il n'en a pas toujours été ainsi. En fait, la tradition varie selon les peuples mais voici les généralités.

 

En fonction des pays, elle portait différents noms. L'un d'eux était: la « vieille femme de Yule » car elle représentait la Cailleach qui avait englouti la Lumière au début de la saison froide. La brûler, libérait le soleil.

 

Le rituel commençait par un grand ménage vraiment très efficace, tout y passait. Même les murs dans les vieilles chaumières étaient de nouveau recouverts de chaux. La cheminée était décorée. La veille, le chef de famille s'était rendu dans les bois chercher une branche assez grosse pour durer toute la nuit ou une souche, de préférence de chêne. Une fois ramenée à la maison, elle pouvait être sculptée à l’image d’une vieille femme (la Cailleach).

 

Le soir de noël, la bûche dans la cheminée, la famille rassemblée près du foyer assistait au retour de la Lumière. La représentation sculptée de l’hiver et des ténèbres se transformait peu à peu en cendres tandis que boissons, pain, gâteaux, histoires étaient partagés en oubliant l’hiver et souvent la vie difficile.

 

Fréquemment, un dernier morceau était conservé pour le noël suivant dans un éternel recommencement. La Lumière finit toujours par faire reculer les ténèbres...

Jean

 

 

 

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 14:02

Lumiere-et-ciel.jpgBonjour à tous. Nous y sommes, à ce fameux 21 décembre qui aura fait couler beaucoup d’encre et créer bien des psychoses. Hormis les médias ou les sites assoiffés de sensationnel, il est unanimement reconnu depuis longtemps maintenant que ce jour n’est autre que la date « officielle » d’un changement à l’échelle de l’humanité et non sa fin. J’entends, changement énergétique et humaniste bien entendu, mais vous l’aviez compris. Et lorsque nous parlons du 21, il est aussi bien évident que cela fait longtemps que ce passage se prépare et qu’il continuera à se mettre en place bien après décembre. C’est un long cheminement et tout cela ne se fait pas « en claquant des doigts ».


Mais commençons par le début. L’origine étymologique du solstice est : « arrêt du soleil ». Depuis quelques mois, les jours déclinent, enveloppant peu à peu les peuples de l’hémisphère nord, dans une obscurité grandissante et froide. Reportez-vous quelques centaines d’années (voire deux ou trois mille ans) en arrière lorsque les phares des voitures et les éclairages publics n’éclairaient pas le moindre de vos déplacements. Qu’à 17h ou 18h, la nuit tombait comme un couperet faisant de vous une proie facile pour tout brigand ou animal sauvage. A mon avis, les chemins ne devaient plus être fréquentés à cette heure de la journée. Certes, les hommes de cette époque étaient plus endurants que nous mais le « confort » bien moins présent aussi. De  là un réflexe naturel à rester chez eux, collés à la cheminée en une forme d’hibernation instinctive et encore préservés pendant longtemps des méfaits télévisuels.


Avec la diminution de la lumière du jour au profit de la nuit, la montée du Christ (assimilé au soleil) depuis l’ascension puis celle plus tard de sa Mère, nous restons face à nous-mêmes, nos craintes sont alors exacerbées à tout point de vue. De plus, nous recevons moins d’énergie de la part du soleil et les forces telluriques augmentent. Dans la Terre Mère,  c’est le temps des Vierges noires et de l’enfantement. C’est le temps de l’introspection. Nous recevons une invitation à lâcher le matériel qui fait obstacle à la Lumière et au développement de notre enfant divin.


C’était aussi l’époque où les druides coupaient le gui, plante sacrée par excellence (et contrairement à nos lecture savantes… d’Astérix, les serpes n’étaient pas en or car pas assez efficaces dans ce cas pour couper le gui trop dur…). Les petites boules blanches rappellent l’aspect lunaire, (et la faucille le croissant de lune). Ainsi, le gui présente à la fois les énergies de la lune et du chêne. Dès lors, de parasite végétal, il devient l’émanation supérieure de son hôte.

Mais déjà un rayon lumineux perce l’obscurité.  Le soleil enfin, réapparait ! Les graines sous terre, se préparent à germer faisant un pied de nez à la mort, maitresse de ces dernières semaines. Le solstice d’hiver est en effet synonyme de renaissance, associé aux naissances divines, Perséphone, Mithra (né selon la légende, un 25 décembre dans une grotte…) etc. Cette date correspondait aussi pour les gaulois à la naissance d’un fils d’Epona : Konerin qui signifie « jeune fils de la déesse mère ». L’énergie divine de Konerin lui sert dans  sa lutte contre les ténèbres. Mais il est assassiné, puis brûlé. Sur son bûcher, est retrouvée une pomme qui doit être consommée ensuite par une jeune vierge. Konerin renaît de cette incubation (ces renaissances « magiques » sont très fréquentes dans la mythologie celtique). Il devient alors le « fils de la pomme ». Ce fruit de saison est considéré comme le fruit de la connaissance. Je ne sais pas vous, mais tout ceci, datant d’avant l’année « zéro » me rappelle bien des choses… Remarquez aussi au passage, qu’il n’y a pas que les Mayas que le 21 décembre inspirait ! Inutile d’aller chercher très loin, ce que nous avons déjà chez nous.


Dans les pays nordiques, cette période s’appelait « Yule » sans doute du mot « roue » (roue solaire). Les peuples de cette époque célébraient la renaissance du soleil par des festins, musiques, danses mais surtout la lumière du feu. Cette Lumière qui fera dès à présent, reculer les ténèbres.


Ainsi chaque année, le 21 décembre marque un tournant dans notre vie et notre énergie.  Et depuis… la nuit des temps, l’homme renaît et reprend vie comme bientôt Mère Nature aux premiers rayons d’un soleil nouveau.


Jean

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 09:32

Bonjour à tous.

 

Il n’y a pas que noël en décembre. D’autres fêtes et célébrations existent (ou ont existé), par exemple, le 13 décembre consacré à Lug, dieu irlandais et reconnu aussi par les gaulois. César le voit d’ailleurs comme le Mercure gaulois. Il est le dieu « au-dessus » de tous les autres. Il n’a pas de fonction particulière car... il sait tout faire. Il est le multiple artisan, le « Salmidanach ». Il remporte la victoire finale contre les Fomoré, peuple de géants précédant les dieux en Irlande en tuant leur chef, son grand père. Son nom « Lug » provient d’un mot indo-européen signifiant «lumineux ».  Il a laissé son nom dans de nombreuses villes Lyon (Lugdunum, forteresse de Lug), Laon, Leipzig et même Londres, etc. Lug pourrait être rapproché de Lancelot du Lac de la légende arthurienne d’après Jean Markale dans son  « Petit dictionnaire de la mythologie celtique ».


Très présent dans la mythologie celtique donc, son nom se retrouve aussi à l’origine, dans le folklore irlandais, de nombreux autres mots. Par exemple, « little stooping Lug », « petit Lug bossu ou Luchorpain » qui est devenu « Leprechaun », petit lutin ou nain en Irlande, équivalent des Korrigans bretons.


La journée du 13 décembre fait le pendant avec le 1er août, la grande fête celtique « Lugnasad ». En gaëlique actuel, le mois d’août se nomme d’ailleurs « lugnasa ». En ce jour, en Europe du nord, des célébrations ont lieu en hommage à sainte Luce ou sainte Lucie. C’est la fête de la Lumière. Coiffées de couronne de houx et de bougies, les jeunes filles habillées de blanc offrent des gâteaux épicés tandis que les jeunes hommes sont déguisés en elfes.


Jean


 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 07:50

Chemin.jpgBonjour à tous.

Après le "nouvel an" du 1er novembre, la nouvelle ère si vous préférez, voici une autre date marquante dans la vie de nos ancêtres : le 11 novembre. Certes, celle-ci s'inscrit aussi depuis le début du vingtième siècle comme la fin officielle d’un carnage mondial mais nous allons remonter encore plus loin dans nos mémoires…

 

Fermez les yeux, visualisez de grandes forêts dévorant des chemins sombres et perdus où nul n’ose s’aventurer. Imaginez les lieux que nous connaissons encore peuplés d’animaux sauvages et libres, chaque fontaine, chaque arbre, chaque ruisseau ou rivière abritent un déva ou un esprit de la nature, et des hommes soit disant sauvages parce qu’ils préfèrent l’amour de la nature à celle d’une civilisation commerciale et conquérante. A cette époque de l’année (le 11 novembre n’existait pas encore bien entendu), à l’heure des dernières récoltes, nos ancêtres fêtaient l’endormissement de l’ours « Arthus » qui se réveillera à Imbolc, autre fête  très importante celtique, remplacée par la chandeleur. Pour l’heure, selon les traditions et les peuples, les célébrations sont différentes.  Les fées sont à l’honneur sur la terre d’Irlande, pour les vikings ou les germains, ce sont les guerriers morts au combat qui sont reconnus comme héros. Certains d’entre eux sont choisis par les Walkyries afin de combattre et festoyer pour l’éternité au Walhalla. 

 

Pour les celtes toutefois, c’est à Teutatès qu’est rendu hommage. Etymologiquement, Teutatès, est le « protecteur des peuples ».  « Tribu » est la racine du nom qui devient « dieu de la tribu » puis protecteur et du coup, protecteur des peuples. Il est à rapprocher du dieu Dagda « dieu bon » de la mythologie irlandaise, dieu des druides, de l’autre monde et aussi grand guerrier. Il possède un chaudron qui a la propriété de redonner vie au guerrier mort. Dagda a aussi un chaudron dont le contenu est inépuisable (idée du Graal), mais lui, se sert de sa massue pour donner la mort ou la vie selon l’extrémité qu’il emploie. Dagda a en outre fortement inspiré le personnage de Gargantua par sa taille, sa gloutonnerie et son appétit sexuel. Teutatès peut être assimilé au roi pêcheur de la légende arthurienne. Ils jouent tous les deux le rôle de protecteur et défenseur du peuple. Teutatès protège les gaulois à la manière des anges gardiens qui nous protègent chaque jour.

 

Pour résumer, le 11 novembre n’est pas seulement le souvenir des guerriers et civils tombés entre 1914 et 1919 (Balkans). Il y a eu une histoire avant la nôtre. Se souvenir de Teutatès, c’est une autre façon de remercier nos protecteurs quels qu’ils soient et le nom qu’ils portent selon l’époque.

 

Jean

 

 

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 06:58

Lune-Samain.JPGBonjour à tous. Tout au long de ces prochains mois, nous parlerons des fêtes passées notamment celtiques, afin de faire revivre au fond de nous, leurs souvenirs immémoriaux. Pour respecter le moment présent, nous commençons par Samain.


A l’époque où j’écris cet article, les médias n’ont que le mot « halloween » à la bouche dans toutes ses déclinaisons possibles. Enfin, par-ci par-là, avons-nous pu entendre parler de Samain, la fête qui en est à l’origine. Voilà malgré tout un aspect positif à ce déballage commercial.


Samain (Samhuin) ou Semonios pour les gaulois marque la fin de l’été et le commencement d’une nouvelle ère. Il suffit de regarder autour de nous. Les feuilles orangées ou rougeoyantes tombent seules ou au gré du vent, comme la température d’ailleurs. Les premiers flocons apparaissent, les bêtes désertent les pâturages pour retrouver leur abri hivernal. Cheminées et poêles s’allument dans les foyers. L’été a bel et bien quitté la vieille Europe pour aller chauffer l’autre côté de la Terre Mère. Peu à peu, nous nous enfonçons un peu plus dans l’obscurité, dans le froid, la nuit. Et même, si nous n’avons plus les mêmes peurs que nos ancêtres lointains, la nuit reste mystérieuse et inquiétante pour de nombreuses personnes qui seraient tout à coup jetées dans l’inconnu, en pleine nature. Est-ce pour exorciser cette crainte des esprits que nous remettons au goût du jour cette tradition ?


Cette nuit si particulière car hors du temps humain, voit les portes des tertres s’ouvrir et le monde du Sidh (celui des dieux et des défunts) communiquer avec le mondes des vivants. Ainsi les défunts non réincarnés peuvent revenir retrouver les personnes ou les lieux qu’ils ont connus lors de leur vie précédente. C’est pour cette raison que les portes restaient ouvertes et une place à table, libre. C’est aujourd’hui transformé en collecte de bonbons...


La nuit de Samain marque un changement de saison, une nouvelle ère. Nous passons de la lumière à l’obscurité. A l’époque celtique, sa célébration était liée au cycle de la Lune, ainsi sa date, fluctuait d’une année sur l’autre. Dès lors récupérée par le christianisme en fête de la Toussaint, elle fut condamnée à une date précise. Chaque individu de la communauté se devait d’être présent au banquet sous peine de mort. On y retrouvait les trois classes de la société (sacerdotale (les druides), les guerriers et les artisans). La veille, les feux des foyers étaient éteints pour marquer la fin de la période précédente. Puis les druides allumaient un grand feu sacré où chacun prélevait quelques braises afin de rallumer l’âtre familial qui protègera le foyer jusqu’à l’année suivante.


Voilà en quelques mots, la signification (historique) de cette fête sacrée qui marque un changement radical dans notre façon de vivre. Nous ne sommes pas encore en hiver mais déjà la période d’introspection pointe le « bout de son nez ».

Jean

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